🔊 Fanny Chrétien ouvre la mémoire du sanatorium de Dreux

Publié : 27 mars 2025 à 8h30 par Christophe BLONDEL

sanatorium dreux drone
Le documentaire « Les Bas Buissons, mémoire d’un sanatorium » est à voir sur France 3 Centre-Val de Loire à 22h45 © Fanny Chrétien

Au cœur du bois de la Muette à Dreux, le site des Bas Buissons renaît. Autrefois l’un des plus grands sanatoriums de France, ce lieu chargé d’histoires est laissé à l’abandon depuis les années 90. Fanny Chrétien ouvre la boîte à souvenir de ce lieu emblématique.

 

130 logements de standing, une hôtellerie de luxe et un espace culturel, une nouvelle page de l'histoire du Sanatorium de Dreux s'écrit. Le chantier de restauration est en cours dans l'ancien centre de cure de la tuberculose. Construit en 1928 et laissé à l'abandon depuis les années 1990, l'ancienne clinique porte en elle les histoires et les souvenirs de ceux qui y ont travaillé et séjourné. La réalisatrice eurélienne, Fanny Chrétien, y consacre un documentaire de 52 minutes diffusé ce jeudi soir sur France 3.

 

Christophe Blondel rencontre Fanny Chrétien auteure « des Bas Buissons, mémoire d’un sanatorium »

 

C'est le site le plus visité de Dreux, le premier ressortant sur les moteurs de recherche d’internet tant il est emblématique. Avant de muter en un futur lieu bobo chic, Fanny Chrétien, réalisatrice de la Boîte à Songes immortalise les différentes vies du Sanatorium. Passionnée d'urbex, l'eurélienne a pourtant longuement hésité face à ce site qui l'impressionnait. « Le sanatorium de Dreux, j'en avais assez peur livre Fanny Chrétien. On m'avait raconté pas mal de choses. J'ai tardé à y aller. La première fois, c'était il y a cinq ans pour y prendre une photo. Mais le projet de rénovation a accéléré les choses. »

L'histoire du sanatorium commence en 1928 avec l'architecte, André Sarrut. Ses deux enfants, André et Jannick-Miguette témoignent. « Il y avait eu un concours pour la réalisation du sanatorium. C'est mon papa qui l'a remporté. Le maire de l'époque, Maurice violette, lui a fait confiance et c'est lui a dessiné tout le bâtiment du préventorium ».

 

 

sanatorium nadine © Fanny Chrétien
Nadine Berkowitz est l'une des témoins du documentaire © Fanny Chrétien

 

En pleine épidémie de tuberculose, des centaines d'enfants y sont à l'isolement, éloignés de longues semaines de leur famille comme Nadine Berkowitz, 4 ans, déposée là par son père :

 

« Pour me faire venir ici,  mon père m'avait raconté une histoire en disant qu'on allait dans la forêt, dans un bel endroit? voir des Bambis. En arrivant ici? j'ai compris que j'allais y rester... »

 

 

Un lieu de douleur, mais aussi de vie

 

Quatre ans de travail et de recherche ont été nécessaires pour tourner ce 52 minutes. Un lieu de douleur souvent, mais de vie aussi. Encore plus après les années 1990? quand il est laissé à l'abandon. Photographe, jeunes de la ville, passionnés d'urbex ou chasseur de fantômes s'emparent des murs. Chaque témoin se livre dans le dédale de long couloirs du sanatorium.

« À la fois? il y a de la douleur mais il y a du bonheur. C'est un mélange des deux. J'ai fais le choix de filmer tous les personnages du film dans le lieu. Je voulais vraiment que leur histoire, témoignage, lien qu'ils avaient avec le bâtiment puissent résonner in situ. Certains avaient vraiment envie de se balader dans les lieux. »

sanatorium couloirs friche
Le dédale de long couloirs du sanatorium sert de décors au film © fanny Chrétien

 

Murs éventrés, tags, nature envahissante, ou fresque historique dans l'ancienne salle de classe, la passionnée d'urbex montre le sanatorium sous toutes ses facettes, de la plus belle à la plus terrible.

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