🔊Symbole de l'Armée à Châteaudun, cet avion est mal en point
Publié : 24 mars 2025 à 7h30 par Christophe BLONDEL
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Il marque l'entrée de Châteaudun depuis 1990. Le Mirage IIIRD n°367 semble prendre son envol depuis le parking visiteurs à l'entrée de l'aérodrome. Cloué au sol sur un pylône, l'ancien avion de combat de l'Armée de l'Air souffre des intempéries. Une poignée de passionnés voudraient lui rendre sa jeunesse.
Quarante ans qu'il pointe son museau vers le ciel, comme s'il voulait reprendre ses vols de reconnaissance. Depuis la route d'Orléans (Loiret) en arrivant à Châteaudun (Eure-et-Loir), un mirage III symbolise le glorieux passé aéronautique de la ville et de son ancienne base aérienne 279. Sous son ventre, les couleurs de la ville.
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« Sur son intrados, la partie inférieure, il porte le blason de Châteaudun qui était le même que celui de la base aérienne de l’Entrepôt de l’Armée de l’Air 601. C'est notre point de repère, c'est un emblème de Châteaudun. » témoigne Patrick Loiseau, Responsable communication du conservatoire CANOPEE (Conservatoire d’Aéronefs Non Opérationnels Préservés Et Exposés).
Planté sur sa stèle, l'avion construit par Dassault en 1968 porte la célèbre « cocotte rouge » de l'escadron de reconnaissance 3/33 Moselle. Le supersonique a servi à la 33e escadre de reconnaissance de Strasbourg (Bas-Rhin) jusqu'en décembre 1981 puis à la 2e escadre de chasse de Dijon (Côte-d'Or) à partir de juin 1986. Transféré à Châteaudun en 1987, il sera installé sur son pylône en 1990. Drôle fin de vie pour le plus performant des Mirage III. Un avion aussi rare que précieux.
« C'est un avion de reconnaissance. C'est un modèle assez évolué puisqu’il possède un bosselage en dessous qui s'appelle un radar de navigation. »
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20 exemplaires de ce Mirage III ont été produits
Seulement vingt exemplaires ont équipé la France. Cinq se sont crashés, trois sont stockés dans des parcs à ferraille, trois sont conservés en stèle à Baudricourt (Vosges) ou monté sur un pylône à Amberieu-en-Bugey (Ain) et Châteaudun. Une exposition aux intempéries qui ne favorise pas sa préservation. À deux pas de la stèle, les bénévoles du Conservatoire CANOPEE s'inquiètent de devenir du plan delta.
« On voit essentiellement la partie inférieure qui reste dans un état acceptable. En revanche, sur l'extrados, à l'arrière, le temps a fait son œuvre. Il y a beaucoup de mousses sur la partie supérieure de la superstructure. »
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Les passionnés veulent sauver cet élément patrimonial, dernier témoin avec CANOPEE de la présence de l'Armée de l'Air sur le site dunois. « Dans un premier temps, il aurait au moins besoin d'un bon coup de nettoyage pour limiter la corrosion. Nous aimerions à défaut de le sauver totalement au moins le prolonger. On recherche donc un élévateur pour le nettoyer en sécurité et faire une expertise plus détailler de chaque pour voir dans quel état il se trouve réellement. »
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Reste à savoir à qui appartient l'aéronef. Contrairement au n°360 exposé au conservatoire dunois, il ne figure pas contrairement dans l'inventaire de la collection CANOPEE. Il devait appartenir à l'Armée de l'Air, jusqu'au transfert de la base aérienne à la communauté de communes du Grand Châteaudun qui a récupéré l'ex-site militaire depuis 2022.
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