CHARTRES - Exposition : Labyrinthes

Du 5 avril au 3 août du mardi au samedi de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00 (20h00 le jeudi) et dimanche de 14h00 à 18h00 au Musée des Beaux-Arts de Chartres (29 Cloître Notre Dame) : Labyrinthes.

« Labyrinthes », sa nouvelle exposition conçue dans le cadre des célébrations du millénaire de la crypte de la cathédrale. Avec l'illustre labyrinthe de la cathédrale pour point de départ, elle explore les représentations et évocations de ce symbole en présentant des œuvres d'artistes majeurs. Un événement immersif et fascinant !

« Le labyrinthe de la cathédrale, conçu vers 1200, est l'un des éléments qui contribuent le plus à la renommée mondiale du monument. Il est aussi l'un des seuls labyrinthes d'église à subsister, rappellent conjointement Isabelle Vincent, adjointe à la Culture et au Patrimoine, Grégoire Hallé, conservateur du musée des Beaux-Arts, et Mathias Dupuis, directeur de C'Chartres Archéologie. Ce motif universel et sans âge, intimement lié à l'imaginaire de Notre-Dame de Chartres et à son histoire, invite à explorer tous les aspects des labyrinthes au travers d'une exposition événement qui se développe non seulement dans la chapelle du musée et dans l'espace d'expositions temporaires, mais également sur le boulevard Chasles. À travers une diversité d'œuvres de tous temps, depuis ses origines aux déclinaisons contemporaines, le labyrinthe dévoile ici ses dimensions symboliques selon deux aspects traités thématiquement. »

La peur

Même si l'on connaît des représentations de labyrinthe datant de l'époque préhistorique, le plus célèbre reste celui de Cnossos, qui pourrait trouver sa source dans l'Égypte antique. Construit par Dédale pour servir de demeure au terrible Minotaure, il convoque dans l'imaginaire collectif le danger. Celui qui s'aventure dans un labyrinthe, souvent de force, y perd ses repères, s'y perd lui-même et, pris au piège, se retrouve à la merci de créatures terrifiantes avant d'y trouver la mort. Dans cette première partie de l'exposition, les tableaux et dessins de Gustave Moreau, Pablo Picasso, François Perrier ou Jean-Claude Golvin, les sculptures d'Antoine-Louis Barye ou d'Auguste Rodin, les objets antiques, présentent l'importante postérité du mythe de Thésée et le Minotaure, puis celui de Dédale et son fils Icare, dans les arts depuis l'Antiquité.

L'esprit

Au Moyen Âge, ce mythe grec se christianise progressivement. La victoire de Thésée sur le Minotaure est assimilée à celle du Christ sur le Mal. Elle fait du labyrinthe un symbole de spiritualité, de quête de foi et de chemin vers le bien. Une métaphore christique et rédemptrice qui, doublée à la dimension architecturale de la prouesse de Dédale, comparable à celle des bâtisseurs de cathédrales, explique la présence d'un labyrinthe dans certaines églises, principalement françaises. Le labyrinthe n'a plus vocation à perdre celui qui s'y aventure, mais à le guider sur un chemin initiatique, tel un pèlerinage. En témoigne notamment dans l'exposition des plans, dessins, manuscrits et la pierre centrale du labyrinthe de la cathédrale d'Amiens.

Et aujourd'hui ?

Le parcours de l'exposition se termine par les représentations du labyrinthe dans la culture de masse : jeux vidéo et de société, livres, cinéma… montrant que ce symbole multiséculaire demeure une source de création très présente. Une partie hors les murs, le long du boulevard Chasles, propose une sélection de photos de Jill K.H Geoffrion : des représentations du labyrinthe de Chartres à travers le monde. Quant à la chapelle du musée, elle présente une œuvre réalisée pour l'occasion par l'artiste Elliott Causse. « C'est un lieu architecturalement exceptionnel, que l'œuvre d'Elliott met en valeur, confie Grégoire Hallé. Prenant toute la surface du sol et remontant le long des murs entre les colonnes, l'œuvre, on ne peut plus contemporaine, se lie avec la pièce et propose une expérience intéressante pour les familles, qui peuvent y cheminer. »

Fermé les 1er et 8 mai.

Renseignement au 02 37 90 45 80.