🔊 Marc Ferracci promeut la souveraineté énergétique

« Ça se prononce « cloilles » ? demande Marc Ferracci. « Non Cloyes, Cloyes-sur-le-Loir » corrige avec tact son hôte le député Philippe Vigier. Le ministre parisien de l'Energie n'est pas un habitué de l'Eure-et-Loir. En déplacement officiel hier en Beauce, il a débuté son périple par le groupe scolaire Claude Terouinard chauffé par la géothermie.

« C'est de la géothermie de surface, on est à quelle profondeur ? questionne encore ce proche d'Emmanuel Macron. « 100 mètres » lui dit l'architecte de l'école, Claire Antoine, du cabinet Archigone. Ici, 23 sondes plantées dans le sol assurent la température dans l'enceinte de l'école. 1,2 millions d'euros ont été déboursés pour le système de chauffage, aidée à 50% par l'ADEME. Le résultat : « 40 à 45% d'économies de consommation de la géothermie par rapport au gaz » assure Thierry Le Flohic missionné dès l'origine de ce projet.

Une école surperformante en économie d'énergie

Le dirigeant du bureau d'études thermiques alerte toutefois le ministre. « On est au-delà de nos espérances. C'est une problématique et tout le paradoxe devant lequel on est aujourd'hui. Ce bâtiment est énergétiquement très performant. Il consomme beaucoup moins que nos modélisations de l'ordre de 20%. Sauf que les subventions sont liées aux prévisions. Ça veut dire qu'on va devoir dire au maire (Ndlr : Didier Renvoisé) qu'on va lui redemander de l'argent car on ne consomme pas assez. »

À prendre en compte, comme le manque d'entreprises de forages alors que le gouvernement souhaite « multiplier par cinq les capacités installées en matière de géothermie à horizon 2035. ça fait partie du projet globale autour des énergies renouvelables. Notre stratégie marche sur deux jambes, le nucléaire et les énergies renouvelables » conclut le ministre.

Après Cloyes, le ministre poursuivi sa visite à l'unité de méthanisation de Varize puis la centrale photovoltaïque à Baignolet