
Le 17 janvier 1975, la Loi Veil est adoptée donnant un cadre légal pour l'accès à l'IVG en France. Mais 50 ans après, l'offre de soins est inégale selon les départements.
En Eure-et-Loir, l'ARS (l'Agence régionale de santé) dénombre 10 praticiens réalisant des IVG pour 1 000 femmes en dehors des établissements hospitaliers. Autre donnée importante : plus d'une patiente eurélienne sur 4 réalise cette intervention en dehors de son département de résidence. Cela s'explique par un manque d'offre de soins, la crainte d'un manque de confidentialité ou une difficulté parfois pour se déplacer dans le département. « C'est aussi le maillage territorial et les conditions d'accès qui doivent être interrogés » analyse Stéphanie Bernard, conseillère sage-femme pour l'ARS Centre-Val de Loire.
En un demi siècle, l'offre de soins s'est tout de même élargie, sécurisant davantage l'accès à l'avortement pour les femmes âgées entre 15 et 49 ans qui en auraient besoin. Dans le même temps, l' ARS Centre-Val de Loire constate une baisse ces dernières années des interruptions volontaires de grossesse chez les patientes mineures, âgées entre 15 et 18 ans. Un résultat dû en partie à une meilleure prévention des jeunes. Notre "Grand format" complet ci-dessous.