IL Y A 100 ANS EN EURE-ET-LOIR – Une femme de berger tuée pour une histoire de clé au Gault-Saint-Denis

Un crime au Gault-Saint-Denis titrait le journal d'Eure-et-Loir l'Indépendant du 6 juin 1915. La veille à midi, « la victime aurait été grièvement blessée d'un coup de fusil ». Le journal revient longuement sur ce crime « la femme d'un berger est tuée d'un coup de fusil ».

« A 11 heures et demie du matin, Mme Douveneau, la victime, mère de 4 enfants et femme d'un berger de la région, causait tranquillement près de chez elle avec une dame Fougeray, lorsque, tout à coup, un coup de feu fut tiré, à 7 mètres de là, de l'autre coté de la route, a travers une fente existant dans la porte de la grange Maillard. La charge avait fait balle et atteignit Mme Douveneau au côté droit du coup. Elle tomba comme une masse aux pieds de sa voisine en répandant à terre une mare de sang. La mort fut instantanée.
M. Goussu, maire, fit prévenir la Gendarmerie de Bonneval et le parquet de Châteaudun.
Les gendarmes à leur arrivée se mirent immédiatement en campagne pour retrouver le meurtrier nommé Marolles Eugène, 60 ans, journalier et cantonnier au Gault-Saint-Denis, qui s'était enfui de la grange où il avait épié sa victime. Après de longues heures de recherches, il a été trouvé couché dans un champ d'avoine et simple détail, à coté de lui se trouvait une corde.
L'assassin a été amené sur les lieux du crime en attendant l'arrivée des magistrats. Le meurtrier a été écroué, hier dimanche, à la maison d'arrêt de Châteaudun. A la suite de l'enquête faite par la gendarmerie, il a été reconnu qu'une vive altercation avait eu lieu le 22 mai entre Mme Dauveneau et Marolles, à propos d'une clef de cave, volée par ce dernier ». 

Dans le Journal de Chartres du 9 juin : « Assassinat. Samedi dernier, vers 11 heures du matin, Mme Douvenot, femme d'un berger, mère de 4 enfants, avait engagé une conversation avec une dame Fougeray, habitant du même village, quand d'une maison située de l'autre côté de la route un coup de feu partit.
Faisant balle la charge de plomb atteignit Mme Douvenot au coté droit du cou. La malheureuse s'abattit sur la route dans une mare de sang, pendant que Mme Fougeray appelait au secours. (...)
Guidés par le maire du Gault-Saint-Denis, M. Goussu, les gendarme après quelques heures de recherches, finirent par découvrir l'assassin. C'est un nommé Eugène Marolles, âgé de 60 ans, cantonnier au Gault.
Quel est le mobile du crime ? C'est ce qu'apprendront certainement MM. Babille, procureur de la république et Chareyre, juge d'instruction qui arrivés aussitôt sur les lieux avec M. le docteur Hiblot ont procédé à une enquête sérieuse.
Des renseignements qui nous sont parvenus, il résulterait que, certains jour du mois dernier, Mme Douvenot avait surpris Marolles essayant de pénétrer dans sa cave. Mme Douvenot avait arraché la clé dont le voleur s'était emparé et avait chassé le misérable. 
Est-ce par vengeance que ce misérable a perpétré son crime ? C'est possible.
Quoi qu'il en soit l'assassin a avoué son meurtre, mais il n'a voulu fournir aucun détail.
Sous bonne escorte Marolles a été emmené à la prison de Châteaudun ».

Nota : Le nom de la victime est orthographié différemment dans les journaux de l'époque. Douveneau pour l'Indépendant et Douvenot pour le Journal de Chartres et le Messager de Bonneval.

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